Tout
commence avec une forme, un fond, puis tout bascule quand se déclenche
le moment de création, un moment qui reste insaisissable et
non reproductible. Je peux reprendre de très vieilles toiles quand je
sens que le moment est le bon, en attendant, je passe de longues heures
à faire et défaire. Pour moi, une peinture se termine lorsque celle-ci
a dit tout ce qu'elle avait en elle. Partant de là, j'arrive à quelque
chose d'autre, la forme et le mouvement sont intimement liés afin de
créer du sens. La couleur se veut volontairement terreuse et assombrie
par le sujet lui-même. La lueur finale, celle qu'on choisit de suivre,
bonne ou mauvaise, elle s'insère de manière arbitraire de sorte que le
spectateur interprète à sa façon ce qu'il voit en fonction de sa
propre culture.